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Ridha Hosni – tête de liste Chiheb el Madrassa – L’UTICA, un dossier épineux.
“Ridha Hosni : De toute façon, on n’a pas les données suffisantes pour réfléchir à cette question. Mais si l’argent est resté en Tunisie, ce n’est pas grave. Qu’il s’agisse de l’UTICA ou de la municipalité, l’essentiel c’est que ce n’est pas à l’étranger !
Q : Parmi vos tâches, en tant que membre du conseil municipal, c’est de défendre les intérêts de la municipalité ! [rires]
Ridha Hosni : On n’a pas assez de données… l’histoire que vous racontiez n’a pas été assez évoquée dans les médias…
Q : Barralaman est un média et nous sommes en train d’en discuter avec vous aujourd’hui !
Ridha Hosni : Mais, heureusement que l’argent est en Tunisie ! Que ce soit chez nos frères de l’UTICA ou chez la municipalité de Tunis, l’essentiel c’est que c’est utile pour la Tunisie et c’est tout.”
Souad Abderrahim – tête de liste Ennahda – Le sport de proximité
Q : “Madame Abderrahim, je vous pose la même question : le sport de proximité.
Souad Abderrahim : Le sport de proximité, on a focalisé dessus. On a focalisé sur la situation des terrains… et on a constaté la situation du terrain Ali Belhouane et il est intégré dans notre programme. Et on a dit dans notre programme qu’il est nécessaire qu’il y ait un terrain dans chaque arrondissement municipal… euh… qu’il y ait du sport, de la culture…
Q : Mais il y a des terrains dans chaque arrondissement… des complexes, des piscines. Mais à Barralaman on a vu par exemple qu’à Hrairiya il y a beaucoup moins que dans la Médina qui a pourtant moins d’habitants.
Souad Abderrahim : On va essayer de fournir quelque chose qui remplacerait la “Batha” avant, et qui serait proche de tous les citoyens… plus les loisirs culturels. Plus l’animation… l’encadrement… cette jeunesse qui vit beaucoup de problèmes et qui a rompu avec la chose publique. On espère que les jeunes prennent leur responsabilité, parce que votre municipalité c’est votre responsabilité.”
Ahmed Bouazzi – tête de liste Courant démocratique – Les pistes cyclables
Q : … vous avez dit dans votre programme que vous allez créer une piste cyclable. Et on vous a vu dans vos meetings vous balader avec la bicyclette orangée. Par quels arrondissements allez-vous commencer? Combien y aura-t-il de pistes cyclables et en kilomètres? Et on en aura combien d’ici 5 ans?
Ahmed Bouazzi : Il faut une étude et des ingénieurs pour ça. Heureusement qu’on a des ingénieurs avec nous dans la liste, des génies civiles, ils peuvent nous faire une étude sur place pour la possibilité de trouver un espace pour ces pistes. Mais il y a des rues qu’il faut consacrer aux piétons, comme la rue Ibn Khaldoun aux environs, je ne sais pas pourquoi des voitures y passent alors que c’est un espace où il y a des restos et des salles de cinéma… Que font les voitures dans cette zone? ça… on va améliorer les espaces pour les piétons. Et d’un autre côté, on verra par exemple… au belvédère, il y a des endroits où il y a assez d’espace pour aménager des pistes cyclables où les voitures ne pourraient pas rouler. Et ça va faciliter beaucoup le déplacement des gens sur ces pistes, et espérons que… si on va tout étudier, on a des rues qu’on va réserver au transport public…
Q : On est revenu sur la question des embouteillages…
Ahmed Bouazzi : Oui… et peut-être aussi des rues pour les vélos. Des petites rues, très étroites pour les voitures qui peuvent être consacrées aux vélos.
Lotfi Ben Aissa – tête de liste Front populaire – maîtriser la masse salariale
Q : Si Lotfi Ben Aissa, je vous pose la question. Quel est votre programme pour maîtriser les salaires?
Lotfi Ben Aissa : En fait ce sujet a une dimension nationale, aujourd’hui on parle de la maîtrise du volume des salaires au niveau du budget de l’Etat. Et la question qui se pose c’est… on ne peut pas la poser dans l’absolu. Concernant les dépenses alloués aux salaires, là où nous avons un manque, il faut qu’on dépense. Et là où on a du personnel en plus, on réduit.
Q : Vous réduisez… licenciement donc?
Lotfi Ben Aissa : Non non… il y a un calendrier de recrutements, si tu as une saturation… à un niveau national…
Q : Non non, au niveau municipal.
Lotfi Ben Aissa : Au niveau municipal, il y aura certes un effort pour maîtriser le volume des salaire. Moi je vois que… il y a une augmentation de 5% entre 2017 et 2018…
Q : C’est moins que le taux de croissance du budget, le budget de la municipalité de Tunis a augmenté de 7% en fait.
Lotfi Ben Aissa : Oui… Nous avons un taux de recouvrement qui ne dépasse pas 18% en 2017. ça d’une part, d’autre part la lenteur au niveau de la réalisation des projets. Vous savez que la municipalité de Tunis n’a pas eu la subvention parce qu’elle n’a pas rempli l’une des conditions qui est la réalisation des projets. Et ça, c’est lié au recrutement de compétences, ce qui nécessite des dépenses pour trouver un retour sur investissement social.
Q : Si Lotfi, juste pour la précision… la subvention dans le cadre du développement local, c’est vrai que la municipalité de Tunis n’a pas eu la subvention parce qu’elle a dépassé les délais dans la présentation du dossier, mais la secrétaire générale, madame Mdimegh de la municipalité de Tunis, a déclaré que l’octroi de la subvention a été reporté à 2018 […]”
Mehrez Dridi – tête de liste Fok Blastek – la stratégie du sport
Q : … vous avez parlé de cette question dans votre programme. Quelles sont concrètement les mesures que vous vous êtes engagés à appliquer pour les habitants de la municipalité de Tunis?
Mehrez Dridi : Le sport… naturellement tout le peuple tunisien vit pour le sport, et ça fait partie de nos priorités. Concernant le sport, on a dit qu’on allait avoir affaire aux clubs. Surtout les clubs où il y a des jeunes talents. Pareil pour les stades… on a des stades comme Chedly Zouiten qui ont des lacunes, le stade d’El Menzeh, qui font partie de la municipalité de Tunis. Ceux-là on va essayer… bien sûr en collaboration avec l’Etat, on va se charger de leur entretien… maintenant ça fait un bon moment que le stade d’El Menzeh est fermé… Pareil pour le stade Chedly Zouiten, il y a des blocs qui risquent de s’effondrer, et c’est valable aussi pour le stade d’El Menzeh. Donc on va s’assurer de l’entretien des stades sportifs, et aussi on va encourager le sport et les jeunes talents.
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Kamel Idir – tête de liste Nida Tounes – La police municipale
Kamel Idir (follow-up) : “Moi je veux m’arrêter sur un problème important. Les constructions anarchiques, surtout au cours des dernières années, je veux dire… il s’est généralisé en l’absence du contrôle de la police municipale. La police municipale fait partie des prérogatives du conseil municipal…
Q : Mais il n’y a plus de police municipale…
Kamel Idir : Non attendez, elle s’appelle police municipale alors qu’elle appartient au ministère de l’intérieur ! Comment tu veux que demain, moi en tant que président du conseil municipal ou membre du conseil municipal, j’exécute une décision alors que le pouvoir n’est pas dans ma main?
Q : Vous avez la police environnementale !
Kamel Idir : Non, ça ne fait pas partie des prérogatives de la police environnementale, moi je veux une police municipale sous notre contrôle, que nous surveillons, et qui ne tolère pas la construction ne serait-ce que d’un mètre carré, et c’est sa responsabilité quand les gens bâtissent des constructions anarchiques, alors qu’aujourd’hui les gens font ce qu’ils veulent, et quand tu passes tu trouves des constructions rouges à droite et à gauche !
Q : Le CCL parle d’un “coordinateur sécuritaire” entre la municipalité et…
Kamel Idir : On respecte le CCL…
Q : Mais il faut l’appliquer aussi…
Kamel Idir : Mais on va taper sur la table pour rétablir nos prérogatives. Il n’est pas question que les prérogatives du conseil municipal lui soient enlevées, et qu’on passe une année ou deux à attendre l’exécution !
Q : ça fait 2 ans que vous êtes au pouvoir, donc vous pouvez appeler votre parti à le faire…
Kamel Idir : A tout le monde, à tout le monde. J’espère que mes collègues seront avec moi.
Kamel Idir – tête de liste Nida Tounes – L’amnistie fiscale
Q : … Moi, je veux comprendre ce que vous allez faire exactement.
Kamel Idir : Ecoutez, l’amnistie fiscale concerne une frange importante de gens dans la ville de Tunis, et ce sont les gens qui ne paient pas leur taxe sur les ordures. La question c’est pourquoi ils ne paient pas? Parce que c’est de gens auxquels les services de la municipalité manquent. Ils voient les saletés, ils voient comment la route est effritée, ils voient l’absence d’éclairage… ils te paient pour ça. On va au marché Hrairiya, un marché qui génère 1.6 MD, la municipalité a créé un marché dans l’un très haut niveau. Mais le marché est vide, et les gens étalent leurs marchandises à l’extérieur! Des gens qui ont des permis pour exercer leur activité. C’est un grand sujet je pense. Nous sommes venus tendre la main au citoyen tunisien, on veut trouver des solutions au citoyen tunisien… et je parle même au nom de mes collègues au conseil municipal, celui de demain… nous sommes venus aider le pauvre. Les gens qui ne peuvent plus… même le loyer de la municipalité, ils ne le paient plus.
Q : Si Kamel… il y a deux choses différentes. Il y a les recettes fiscales et il y a les redevances des baux. Ce sont des choses différentes, il y a les recettes fiscales et les recettes non-fiscales. Quand j’insiste sur le premier point du programme de Nidaa Tounès, il parle d’amnistie fiscale. Il y a les TCL, les taxes hôtelières, les bâtis et les non-bâtis… il y a même les droits de débit de boissons. Tout ça vous allez le supprimer?
Kamel Idir : Non, on n’a jamais dit ça.
Q : Comment donc?
Kamel Idir : Il y a des cas sociaux… l’amnistie fiscale concerne une catégorie de personnes qui ne peuvent plus. Ceux que la municipalité a abandonné à leurs sorts, il n’y a plus de logement social, les marchés aux alentours le laisse étaler sa marchandise de manière anarchique, alors que les autres vendent leurs marchandises à l’intérieur. Il y a une autre vision globale pour que chacun ait son droit dans ce pays!”
Ridha Hosni – tête de liste Chiheb el Madrassa – l’étalage anarchique
“Q : Pour Si Ridha Hosni, vous avez parlé de la lutte contre l’étalage anarchique et son organisation dans des espaces… Même question : comment?
Ridha Hasni : Merci. Avant de parler de l’étalage anarchique, il faut qu’on parle d’un phénomène plus dangereux et plus grand, c’est la contrebande. Ces vendeurs-là, si les marchandises ne leur parviennent pas, et s’il n’y avait pas des sources d’où ils s’approvisionnent, ils ne feront pas d’étalage anarchique. Et donc… on ne peut pas lutter à 100% contre la contrebande. Et s’il y a des irrégularités et que des marchandises arrivent à la ville de Tunis, on essaye quand même d’organiser ça.
Q : Est-ce que ça fait partie des prérogatives de la municipalité?
Ridha Hasni : Oui !
Q : Donc les douanes, l’entrée des marchandises aux frontières… ça fait partie des prérogatives de la municipalité?
Ridha Hasni : Oui !
Q : Je ne le pense pas… en tout cas selon le CCL il peut y avoir coordination, mais la municipalité ne peut pas décider…
Ridha Hasni : Non, on va pas décider, mais en partenariat avec les autres municipalités et les services concernés, main dans la main on essaye de réduire la contrebande, d’où une régression du phénomène qu’est l’étalage anarchique…”
Souad Abderrahim – tête de liste de Ennahda – Sebkhat Essijoumi
“Souad Abderrahim : C’est vrai que la question de la Sebkhat Sijoumi est une vraie gageure… il y a des études. Notre projet est chez le ministère de l’équipement pour l’aménagement de la Sebkhat, donc peut-être que les problèmes que nous avons maintenant, on va les dépasser. S’il y a un projet dans ce sens, on va le soutenir de toutes nos forces. On sait que plusieurs ministères y interviennent, et… en attendant ça, et on sait que les moyens ne le permettent pas peut-être, mais on essaie de soigner avant la prolifération des moustiques et on fait en sorte qu’il y ait aménagement des berges de la Sebkhat en plantant des arbres. Et c’est nécessaire parce que ça ne nécessite pas beaucoup de moyens.
Q : Pour ce qui est de la Sebkhat Sijoumi, le produit ne parvient pas aux larves de moustiques si la profondeur est supérieure à 80 cm. C’est selon les études mentionnés dans la cour des comptes… or ces 80 cm n’existent plus, parce qu’il y a beaucoup de gens qui déversent leurs déchets dans la Sebkhat. Donc le problème des moustiques demeure irrésolu, et les insecticides et les pesticides n’y font rien.
Souad Abderrahim : C’est vrai qu’il y a ce problème, mais il y a d’autres procédés comme le fait d’ajouter une couche de lipides…
Q : Vous mettez de l’huile sur l’eau donc? [rires]
Souad Abderrahim : Exactement… ça empêche les moustiques de respirer, c’est utilisé dans plusieurs pays. Espérons qu’on pourra le faire ici en Tunisie pour résoudre ce problème des moustiques.”
Mehrez Dridi – tête de liste Fok Blastek – le budget du recyclage
Q : “Avez-vous un budget, ou une part de budget, que vous allez allouer pour augmenter vos investissements dans ce secteur, dans ce nettoyage? Et comment vous concevez votre système de recyclage?
Mehrez Dridi : Vous m’avez demandé si nous avions un budget pour le recyclage, c’est bien ça?
Q : Quel budget allez-vous allouer pour le recyclage?
Mehrez Dridi : Le budget… c’est de la part de l’Etat… de la municipalité. Parce que… la municipalité de Tunis est très riche. ça, on le sait. Elle a un budget costaud… pour ce qui est du recyclage, ça sera une nouvelle approche.
Q : Comment?
Mehrez Dridi : C’est… on va fournir des poubelles… des poubelles… on veut améliorer les services d’hygiène. On va consacrer des poubelles pour les déchets en plastique, les déchets toxiques et les déchets organiques.
Q : Au niveau domestique ou niveau des centres de tri?
Mehrez Dridi : Sur tous les niveaux… au niveau domestique et aussi au niveau des restaurants et des cafés;
Q : C’est que cette expérience a été appliquée dans la cité olympique, vers la fin des années 90, et ça n’a pas marché. Comment ça marcherait avec vous?
Mehrez Dridi : On le fera d’une nouvelle manière.
Q : Comment?
Mehrez Dridi : Je veux dire… cette approche sera… avec une conception nouvelle et une nouvelle approche, pas la vieille approche.”