Barr al Aman – برُّ الأَمان (“Rive de la paix” en français, homonymie avec “Parlement” en arabe).
L’émission radio hebdomadaire d’une heure traitant particulièrement des instances locales et nationales élues et de la décentralisation. Elle est diffusée en direct ou dans les conditions du direct sur les ondes de la Radio Nationale Tunisienne. Son objectif est de présenter de manière concrète et proche de la réalité des citoyens les enjeux liés à la décentralisation, aux prochaines élections locales, mais aussi les procédures administratives, les fonctionnement et dysfonctionnement des institutions de l’Etat, etc.
Contexte:
Actuellement, la Tunisie vit une période de mise en place de la constitution et de ses institutions, le citoyen peut donc encore donner son avis à ce sujet et contribuer activement au processus.
De plus, sept ans après le début de la révolution, le manque de confiance prédomine dans la relation entre l’Etat et le citoyen. D’une part, les citoyens ignorent relativement leurs droits et devoirs ouvrant ainsi la voie à l’incompréhension avec l’Etat et parfois aux abus. D’autre part, le langage élitiste des débats dans les médias, assemblées et administrations rebute souvent le citoyen. Les projets de lois, les politiques nationales et locales, mais aussi les processus électoraux sont souvent abordés de manière superficielle ou dans un lexique savant. Journalistes, hommes politiques et experts confrontent leurs idéologies, en étant déconnectés de la réalité du terrain. C’est à dire, sans se soucier de l’incidence de ces débats sur le quotidien des citoyens.
« Le langage élitiste des débats dans les médias, assemblées et administrations rebute souvent le citoyen. »
Parallèlement, le citoyen tunisien a plus que jamais son mot à dire en politique. Ces cinq dernières années, entre amis, en famille ou dans un cadre professionnel, les discussions politiques sont désormais légion. Cependant ces échanges restent circonscrits à des cercles sociaux restreints et ne parviennent que de manière épisodique aux décideurs.